New Delhi (Inde) de notre correspondant
Défilé haute couture, exposition made in France et soirée ultraselect : Chanel a sorti le grand jeu, samedi soir, pour son lancement officiel en Inde. Un événement paillettes assombri par les attentats meurtriers survenus au même moment dans la capitale. Le show n'en a pas moins impressionné dans ce pays où les marques de luxe commencent à peine à s'implanter. Dans le sillage de Vuitton, Bulgari, Hugo Boss ou encore Gucci, Chanel a en fait ouvert sa première boutique indienne en mars, dans l'hôtel Imperial, l'un des plus beaux cinq étoiles de New Delhi. Mais le lancement officiel, pour lequel 27 mannequins et toute la direction ont été spécialement dépêchés de Paris, avait été repoussé afin de tomber pendant la période «auspicieuse» des fêtes hindoues. Bien vu, puisqu'une douzaine d'invitées ont immédiatement voulu commander les créations hors de prix de Karl Lagersfeld.
Première enseigne de luxe à créer une filiale plutôt que de s'en remettre à un agent local, Chanel apporte d'un coup toute sa gamme : parfums, cosmétiques, accessoires, joaillerie et prêt-à-porter. Comme ailleurs, il mise surtout sur le secteur parfums-beauté. Qui, dans ce pays où le PNB par habitant dépasse à peine les 400 euros par an, pourra donc se payer un rouge à lèvres à 20 euros, un flacon de parfum à 90 euros, ou un chemisier à 700 euros ? «Nos ventes sont environ deux fois ce que l'on espérait, les gens appellent pour réserver leur flacon de Chanel No 5», rétor