Marseille correspondance
Le trentième jour sera-t-il le dernier ? Ce matin, Bernard Brunhes, le médiateur nommé par le gouvernement, remettra au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, ses «pistes pour résoudre le conflit» des transports marseillais. Dans l'après-midi, ce sera au tour de l'intersyndicale CGT-FO-CFDT des traminots. A eux, ensuite, de trouver un terrain d'entente . Et c'est là que les choses risquent de se gâter. Lundi soir, chacune des deux parties campait en effet sur ses positions. Jean-Claude Gaudin, président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole MPM, dont dépend la RTM , martelait ainsi que «l'exploitation du futur tramway se [ferait] dans le cadre d'une délégation de service public [DSP]». Et les syndicats refusaient toujours ce qu'ils assimilent à une «privatisation partielle de la régie».
Principe. En mars, les élus de MPM avaient voté le principe d'une DSP pour l'exploitation des deux lignes de tramway qui doivent entrer en service au centre-ville à partir de juin 2007. Un appel à candidature avait été lancé. La direction de la RTM y a répondu la première, proposant un partenariat avec Connex (filiale du groupe Véolia), sous la forme d'un groupement temporaire d'entreprises dans lequel la RTM resterait majoritaire. Le hic, c'est qu'aucun autre candidat ne s'est, semble-t-il, manifesté, les opérateurs potentiels, Transdev (groupe RATP) et Keolis (détenu par 3I, un fonds de pension britannique, et la SNCF), ayant annoncé qu'ils n'étaie