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Libération

La courtoisie au volant selon Toyota

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La progression rapide de ses ventes aux Etats-Unis embarrasse la firme japonaise... qui soutient General Motors.
publié le 3 novembre 2005 à 4h23

New York de notre correspondant

Toyota a un problème plutôt paradoxal aux Etats-Unis : ça marche trop bien. Les chiffres de ventes d'octobre ont confirmé l'essor du constructeur japonais dans un marché déprimé. Ses ventes progressent de 5,2 % pour atteindre le plus haut niveau jamais enregistré. Sous l'impulsion de Toyota, les constructeurs asiatiques totalisent désormais une part de marché de 40 %. Les trois plus gros constructeurs américains, General Motors, Ford et Chrysler, voient leur domination fondre à 52,4 %, historiquement leur plus bas niveau.

Coopération. Toute entreprise étrangère ne peut que se réjouir d'un tel succès. Pourtant, Toyota se pose des questions sur le déclin de son principal concurrent, General Motors, qui a vu ses ventes chuter de 25,6 % en octobre par rapport au même mois de 2004. Trop, trop vite ? Le constructeur japonais s'en défend officiellement, mais ne cesse d'envoyer des signes de soutien à son rival. Hier, le patron de General Motors, Rick Wagoner, avait rendez-vous à Tokyo avec le nouveau numéro deux de Toyota, Katsuaki Watanabe. «C'est une visite de routine, minimise Brian Akre, porte-parole de General Motors à Detroit. Rick était en voyage en Chine, il en a profité pour faire un crochet au Japon.» Il n'empêche, les deux entreprises en ont profité pour discuter de coopération technique et, sans doute, de futurs projets.

«Toyota va bientôt devenir numéro un aux Etats-Unis, mais ne le souhaite pas vraiment, estime Kevin Tynan, analyste au cab