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Libération

Marseille encore loin du redémarrage

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Les pistes proposées par le médiateur n'ont pas convaincu les syndicats de la régie de bus.
publié le 3 novembre 2005 à 4h23

Marseille correspondance

Une délégation de service public (DSP) telle qu'envisagée depuis le départ (Libération d'hier) ou la filialisation du tramway dans le cadre, non plus d'une DSP mais d'un marché de service public : voilà, en substance, les deux pistes proposées mercredi par le médiateur Bernard Brunhes pour mettre un terme au conflit qui paralyse les transports publics marseillais depuis le 4 octobre. Pour Alain Vercellone, secrétaire général CGT de la Régie des transports de Marseille (RTM), l'alternative imaginée par l'ancien conseiller social de Pierre Mauroy revient à choisir «soit la peste, soit le choléra», comme mode d'exploitation des futures lignes de tramway. Pour Alain Requena, leader FO, «il n'y a pas d'avancée» dans les propositions de Bernard Brunhes, «puisqu'il y a toujours la Connex», quelle que soit la solution évoquée.

Statut. L'hypothèse d'une filiale, détenue à 60 % par la RTM et à 40 % par Connex, n'avait en revanche jamais été évoquée. Marc Girardot, directeur général de la RTM, explique : «Elle aurait notamment impliqué le détachement des personnels de la RTM vers la filiale avec changement de statut, ce qui nous paraissait socialement plus difficile.» En dépit du fait qu'elle impliquerait l'abandon de la DSP au profit d'un marché de service public, avec lancement d'une nouvelle procédure d'appel d'offre, cette proposition était considérée hier par les syndicats comme «un pas de plus vers la privatisation».

Malgré cette réaction hostile, Bernard B