Ce pourrait être un cas d'école. Celui de l'ouverture à la concurrence des services de renseignements téléphoniques. Pour la clarté, la simplicité et la baisse des prix, on repassera. L'ouverture à la concurrence en Scope et en couleurs du 12, avec le lancement, mercredi, de ses concurrents les 118, ne s'accompagne, pour l'heure, d'aucun des bienfaits qu'elle est censée justifier. Surabondance d'acteurs, opacité des tarifs et petits trafics sont au rendez-vous.
Mercredi, donc, au lieu du 12 le service lancé en... 1939 par France Télécom , quatorze numéros en 118 ont fait leurs premiers pas. L'habitué du 12 est plongé dans l'expectative. Il a pourtant évité le pire. 57 services débutant par 118 auraient pu ouvrir (lire ci-contre)... Sauf que l'abondance nuit à la transparence. Conscient de la difficulté, le régulateur des télécoms a développé un site dès le 2 novembre (1) pour guider le chaland : un tableau gorgé de chiffres, de prix à la connexion, à la minute, à partir d'un fixe ou d'un mobile, avec coût de la mise en relation... «Pour simplifier, il y a les services bon marché, les services un peu plus élaborés et les premium, plus coûteux», résume le régulateur. Du temps du 12 qui restera en activité jusqu'en avril , c'était plus simple : 90 centimes d'euro pour deux requêtes.
Sous-traitance. Qui dit concurrence dit normalement baisse des prix. Sur ce registre, il faut aussi déchanter. Par exemple, un appel au 118 318, c'est 1,35 euro de connexion, à quoi s'ajoutent 3