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Libération

Les traminots de la RTM ne craignent pas la réquisition

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A Marseille, les grévistes refusent les propositions du gouvernement et reconduisent le mouvement.
publié le 4 novembre 2005 à 4h24

Marseille correspondance

La réquisition ne leur fait pas peur. Ni les mouvements d'humeur d'une partie de la population marseillaise, lassée des embouteillages qui paralysent la ville depuis un mois. Après 31 jours de grève, les traminots de la Régie des transports de Marseille (RTM) ont décidé, hier matin, de poursuivre leur mouvement, rejetant les propositions formulées la veille par Bernard Brunhes, le médiateur du gouvernement. «Nous voulons des gens sérieux, capables de nous écouter», a déclaré Alain Vercellone, secrétaire général CGT, expliquant que les grévistes ne voulaient «ni délégation de service public, ni filiale pour l'exploitation du tramway», mais «une entité publique RTM qui assure le service sur les trois réseaux, bus, métro et tramway». Hier dans la soirée, le préfet de PACA Christian Frémont a souhaité au nom du gouvernement que «l'ensemble des salariés» de la RTM soit consulté sur les propositions faites par le médiateur.

«Prêts à négocier». Même s'ils rejettent les pistes avancées par Bernard Brunhes, les représentants syndicaux se disent toujours «prêts à négocier» la sortie de la crise, autour du mode d'exploitation des futures lignes de tramway. «Tant que Gaudin ne viendra pas à la table des négociations, nous ne baisserons pas les bras», a prévenu Charles Andréani, secrétaire CGT du comité d'entreprise, au cours de la manifestation qui a rassemblé, en fin de matinée, environ 2 000 personnes entre le Vieux-Port et la préfecture. Là, les manifestants on