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Libération

Nouvelle flambée dans la bataille du Corail

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La région Pays de la Loire attaque la SNCF, accusée d'organiser le déficit.
publié le 4 novembre 2005 à 4h24

Nantes de notre correspondant

La bataille du Corail repart de plus belle. Un mois après la réunion de «pacification» organisée par le ministère des Transports entre la SNCF et les régions, le ton vient de remonter dans la région des Pays de la Loire. La SNCF, qui cherche depuis trois ans à colmater le déficit chronique de son activité Corail, a annoncé hier la suppression, à partir du 12 décembre, de 80 Corail entre Le Mans et Nantes. Soit 55,5 % de réduction de l'offre et 5 000 voyages sacrifiés par semaine. Selon la région, ces pertes se limitent à 50 trains hebdomadaires, en comptant les TER de compensation proposés et financés par la SNCF, comme le ministre des Transports, Dominique Perben, l'a imposé.

Pas de quoi consoler Jacques Auxiette, président PS de la région, qui a évoqué un démantèlement «insidieux, illégal et méprisant» du service public ferroviaire. «La notion de service public ferroviaire disparaît du discours de la SNCF et du gouvernement, absent de ce débat alors qu'il est l'autorité organisatrice des trains nationaux», déplore le président, qui dénonce le repli de l'entreprise ferroviaire sur les lignes TGV, plus rentables.

Pire, pour Auxiette, la SNCF a organisé le déficit des trains Corail par une commercialisation volontairement déficiente. La région a fait constater par huissier que le site Internet de la SNCF, sur certaines liaisons, escamote l'offre des trains Corail au profit du TGV. Ce qu'il qualifie de vente forcée, contraire au droit de la consommat