Marseille correspondance
Vendredi, le tribunal de grande instance de Marseille a jugé illégale la grève entamée le 4 octobre par les salariés de la Régie des transports de Marseille (RTM), alors que les syndicats s'apprêtaient à négocier avec le préfet les termes de la consultation des salariés voulue par le gouvernement. Saisi en référé par la direction de la RTM, le tribunal a laissé 12 heures aux grévistes pour reprendre le travail, sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de reconduction du mouvement. Samedi, les responsables syndicaux devaient consulter les agents de la RTM sur l'arrêt de la grève imposé par la justice.
Motif. Marc Girardot, directeur général de la RTM, avait déposé cette demande de citation en référé le 31 octobre, alors que le médiateur Bernard Brunhes, nommé par le gouvernement, venait de débarquer à Marseille pour tenter de trouver une issue au conflit. «J'ai pris cette décision après que les syndicaux m'ont redit qu'ils ne voulaient rien négocier d'autre que le retrait pur et simple de la délégation de service public (DSP)», avait alors justifié le patron de la RTM, observant que le préavis de grève déposé fin septembre ne mentionnait pas ce motif. «La DSP est une décision politique votée par la communauté urbaine Marseille Provence Métropole», expliquait-il, précisant que «faire grève pour obtenir l'annulation d'une décision politique est illégal en France».
Vendredi, Marc Girardot se voulait optimiste. «Les syndicats arrêteront le mouveme