Marseille de notre correspondant
Simple répit ou sortie de conflit ? Samedi, les traminots de la RTM (Régie des transports de Marseille) ont repris le travail après 33 jours de grève. La veille, le tribunal de grande instance avait déclaré leur mouvement illégal, leur laissant douze heures pour y mettre fin, sous peine d'une astreinte journalière de 10 000 euros. «Le travail reprend pour éviter d'être hors la loi, explique Alain Vercellone (CGT). Mais la lutte continue.»
Coeur du conflit. Les syndicats ont déposé un nouveau préavis reconductible, à partir de vendredi. Comme la justice a déclaré leur mouvement illégal au motif que le précédent préavis ne recouvrait pas les motifs réels de la grève, ils ont bien pris soin, en le rédigeant, d'éviter une deuxième censure. Les nouvelles revendications portent donc sur l'amélioration du dialogue social, l'emploi, les salaires. Sans mentionner ouvertement ce qui a fait le coeur du conflit : le retrait de la DSP (délégation de service public) imposée par la communauté urbaine pour l'exploitation du futur tramway. Les syndicats refusent cette procédure de mise en concurrence pour laquelle la RTM a été associée au groupe privé Connex.
La direction pourrait convoquer une réunion mardi matin. «Nous sommes ouverts au dialogue, dit Vercellone. Mais qu'y a-t-il à négocier ?» Surfant sur sa victoire judiciaire, Marc Girardot, directeur général de la RTM, se disait, hier, adepte de la fermeté : «Ils ont pénalisé l'entreprise de plusieurs millio