Cet après-midi, les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) vont se rencontrer pour une première séance plénière de négociation sur l'assurance chômage. Les partenaires sociaux ont jusqu'au 31 décembre pour conclure une convention qui fixera jusqu'en 2010 le taux des cotisations appliquées aux salariés du privé, ainsi que les règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi. Entrée en vigueur en janvier 2001, modifiée en décembre 2002, la précédente convention vient à échéance à la fin de l'année.
Recalculés. L'exercice est délicat, particulièrement pour la CFDT, qui copréside l'Unedic (Union nationale des Assedic, associations de gestion de l'assurance chômage) en alternance avec le Medef. Lors de la précédente négociation, en 2000, les partenaires sociaux avaient d'abord dû lever les réticences du gouvernement Jospin, qui refusait de valider le dispositif du Pare (plan d'aide au retour à l'emploi). Puis ce fut, en 2001 et 2002, au tour des intermittents du spectacle de mener l'offensive contre la convention Unedic, avant que n'éclate l'affaire des «recalculés». Le retournement de conjoncture ayant plongé les comptes dans le rouge, les partenaires sociaux avaient décidé en décembre 2002 d'augmenter les cotisations et de réduire de sept ou neuf mois (selon les filières) les durées d'indemnisation. L'application rétroactive de la mesure aux allocataires en cours d'indemnisation avait provoqué une l