New York de notre correspondant
Wal-Mart riposte. Attaqué pour ses pratiques sociales par des associations et des syndicats de mieux en mieux organisés, le leader mondial de la grande distribution a remplacé l'indifférence par la communication. Depuis peu, le groupe recourt même à des conseillers en image ayant travaillé avec Ronald Reagan, Bill Clinton ou John Kerry. Enfermés dans une war room au siège de Bentonville dans l'Arkansas, ils ont pour mission de redresser l'image du groupe et de répliquer aux attaques, qu'elles portent sur le niveau des salaires, la couverture sociale, les conditions de travail, les cas de discrimination, le non-respect de l'environnement, l'interdiction des syndicats ou la sous-traitance en Chine. Parmi les armes de Wal-Mart, un site Internet truffé de questions-réponses, de chiffres et de vidéos visant à répondre aux «questions complexes» auxquelles la firme se dit confrontée (1).
«Les faits véritables». «Il y a beaucoup de désinformation partout. Il est normal que les gens connaissent les faits véritables», assure Christi Gallagher, une porte-parole du distributeur. Les organisations qui s'opposent au plus gros employeur américain (1,7 million de salariés) ne s'étonnent pas de ce revirement. «Ils se doivent de réagir, leur problème d'image finit par peser sur leurs résultats», affirme Nu Wexler, porte-parole de Wal-Mart Watch, une association créée au printemps et soutenue financièrement par plusieurs syndicats. «Mais tout cet argent qu'ils dép