Quatre-vingts millions d'euros : la plus grosse amende prononcée par le Conseil de la concurrence est tombée hier sur la tête de France Télécom. L'opérateur est accusé d'avoir verrouillé le marché du haut débit à son profit entre 1999 et 2002. En 2004, sur le même sujet, il avait écopé de 20 millions d'euros de sanctions pour n'avoir pas respecté les premières injonctions du conseil, datant de février 2000. Une somme doublée à 40 millions d'euros en janvier par la cour d'appel.
Echéance. Sur un autre thème l'annuaire universel , l'opérateur s'était fendu, en 2003, de 40 millions d'euros d'amende. La note pour France Télécom commence, au fil des amendes, à devenir salée. Non qu'elle écorne ses comptes (l'opérateur, extrêmement rentable, devrait tutoyer les 50 milliards de chiffre d'affaires en 2005), mais elle fait désordre. D'autant que se pointe une nouvelle échéance qui pourrait se révéler tout aussi sanglante. Dans trois semaines, le Conseil de la concurrence doit rendre son verdict sur l'entente supposée entre les trois opérateurs mobiles SFR, Bouygues, Orange , dans laquelle Orange, la filiale de France Télécom, est aux premières loges. L'instance, visiblement, ne badine pas avec les entorses au libre fonctionnement du marché.
A l'origine de la présente sanction, une saisine de Neuf Telecom (devenu, cet été, Neuf Cegetel après l'absorption de son concurrent). On est à l'automne 1999. Les Français découvrent l'Internet mais surfent à une allure d'escargot et au prix