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Libération

Négociations de l'Unedic: premier round

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Le déficit de l'assurance chômage en léger recul par rapport aux prévisions.
publié le 9 novembre 2005 à 4h28

Au moins sur l'état des lieux, patronat et syndicats se sont mis d'accord. La situation de l'Unedic est grave, mais pas désespérée. Hier, à l'ouverture de la première séance de négociations, le directeur général de l'Unedic, Jean-Pierre Revoil, a fait le point sur les finances de l'assurance chômage. Fin décembre, le déficit cumulé atteindra 13,599 milliards d'euros.

C'est beaucoup, mais très légèrement en dessous des prévisions de juin (13,675 milliards). Le recul du chômage a en effet été un peu plus rapide que prévu (76 000 chômeurs de moins, au lieu de 67 000). Cette évolution favorable devrait se confirmer en 2006 et surtout en 2007, où le régime doit être bénéficiaire.

L'Unedic espère ainsi que sa dette ­ couverte par des emprunts garantis par l'Etat ­ pourra être réduite de moitié, à hauteur de 7 milliards d'euros fin 2008. Selon les calculs de ses experts, basés sur des hypothèses de croissance de 2 % en 2007 et en 2008, l'emploi augmenterait de plus de 200 000 postes chaque année, le nombre de chômeurs reculant de 180 000 en 2007 puis de 178 000 en 2008, grâce notamment au départ à la retraite des générations du baby-boom.

Les partenaires sociaux ont ensuite exposé leur position. Le Medef a insisté sur la nécessité de raccourcir le temps passé au chômage, en accélérant la reprise d'emploi, mais aussi en réintroduisant la dégressivité de l'allocation qui était appliquée jusqu'en 2000. Tous les syndicats ont répondu que c'était hors de question et que la meilleure méthod