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Libération

Photo Station voit son avenir en négatif

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A Nancy, la société de développement express est placée en redressement judiciaire.
publié le 9 novembre 2005 à 4h28

Trop de photo tue-t-elle la photo ? L'explosion du numérique n'a en tout cas pas bénéficié à Photo Station : depuis le 2 novembre, l'entreprise de développement et tirages photographiques express a déposé le bilan. Elle a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de la ville de Nancy, à proximité de laquelle Photo Station a son siège. Le président du directoire, Cédric Gubert, a indiqué avoir «sollicité le tribunal de commerce dans le cadre d'une cessation de paiements, pour protéger l'entreprise et ses salariés». Selon lui, il n'est donc pas question pour l'instant de fermer boutique : l'activité continue pour les 1 178 salariés des 285 magasins du réseau détenus en nom propre et du siège.

Née au début des années 80, la société (qui fait partie avec Photo Service du groupe Photo Europe) avait pourtant suivi toutes les évolutions du tirage photographique. En frappant fort sur les tarifs, voire en s'adaptant rapidement aux nouveaux formats, comme l'éphémère APS (1). Surfant sur la vague numérique, Photo Station alignait ses tarifs numériques sur ceux de l'argentique dès 2002, tentant de préserver son créneau : le tirage économique. Le pari était-il trop difficile à tenir ? «La forte croissance de la photo numérique s'est accompagnée d'une diminution des volumes de tirages, observe Christophe Leroux, président du directoire du réseau concurrent Phox. En plus, les marges se sont effondrées : quand il était possible de faire 60 % de marge en argentique, on