Marseille, de notre correspondant.
C'est reparti pour un tour. Jusqu'à lundi au moins. Vendredi, à l'appel de l'intersyndicale, les traminots marseillais ont voté la reprise de la grève, pour trois jours, mécontents des négociations menées depuis mardi avec la direction et la communauté urbaine. Après trente-deux jours de grève subitement arrêtée quand la justice a déclaré le mouvement illégal, le 4 novembre, la RTM (Régie des transports marseillais) se réinstalle donc dans le conflit, toujours centré autour de la gestion du futur tramway.
Alain Vercellone, secrétaire général de la CGT-RTM, explique : «Gaudin [maire UMP] a fait un appel d'offres pour avoir le meilleur service au meilleur prix. Mais, apparemment, il n'y a qu'un candidat», la RTM associée au privé Connex (Veolia). «Donc, nous lui demandons de déclarer l'appel d'offres infructueux et d'attribuer le tram à 100 % à la RTM.» Les syndicats font «un pas» : «On accepte une aide technique d'une entreprise privée limitée dans le temps. Mais Gaudin est intransigeant.» Donc, on rebloque. «On n'a pas fait trente-deux jours de grève pour s'entendre dire que le tram sera privatisé, résume Vercellone. On ne fait pas une grève corporatiste. On se bat pour un service public de qualité.»
La direction a une autre vision : «L'unique réel motif du mouvement porte sur le retrait de la délégation de service public», cette fameuse DSP qui organise la mise en concurrence pour le futur tramway. «Les syndicats retombent dans le même traver