La «monologue».
Le supérieur hiérarchique est le seul à s'écouter : «Parmi toutes celles qu'on nous impose, il y a une réunion que j'adore, et qui revient tous les mois, explique Eric, cadre dans un établissement public. C'est la "réunion des n - 1" [niveau hiérarchique inférieur, ndlr]. Elle ne déçoit jamais : toujours chiante et à forte valeur symbolique. Notre n + 1, le directeur du département, parle. Pendant deux heures. Mais comme il n'aime pas les micros, on n'entend rien. Alors on parle entre nous.»
La «bons points» ou «applaudissements».
Le patron congratule ses collaborateurs : «Notre n + 1 donne des exemples de ce qui a marché, et les dossiers qu'il faudrait au contraire faire avancer. Sachant qu'à la fin, tous les services ont leurs bons points, comme chez Jacques Martin», dit François, cadre. Variante, la réu Ardisson, avec le chef en chauffeur de salle : «Les meilleurs sont désignés, les moins bons aussi. Si les mauvais sont des tchatcheurs habiles, ils trouvent de bonnes excuses. Les bons, eux, en profitent pour se la raconter. Nous applaudissons les meilleurs. Le directeur conduit le show», explique Justine, commerciale.
La «parade».
Les fortes têtes se mettent en avant, les blagues fusent et les vantards se découvrent. «Les commerciaux sont des joyeux lurons. Les réunions sont l'occasion de se retrouver. Et ce n'est pas triste. Chaque commercial a sa personnalité. Les vieux sont marrants, car ils parlent peu, du genre blasés par le boulot. Et quand ils l'ouvrent,