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Libération

La grève refait surface à la SNCF

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Les syndicats maintiennent leur mot d'ordre pour le 21 novembre, contre la «gestion par activité».
publié le 15 novembre 2005 à 4h34

La SNCF file vers sa première grève reconductible depuis le printemps 2003. La direction de l'entreprise a échoué, hier, à convaincre les quatre syndicats (CGT, SUD rail, FO et FGAAC) de renoncer à la grève du 21 novembre. Les organisations ont estimé que les avancées faites dans le cadre de l'«alarme sociale» étaient «infinitésimales». En dépit d'une ultime réunion prévue aujourd'hui, centrée sur les conducteurs, les organisations devraient appeler à cesser le travail dès lundi soir.

Chantier. Depuis que le conflit s'annonce, le patron Louis Gallois joue l'incompréhension, estimant sans fondement le mot d'ordre de «privatisation rampante». Derrière l'apparent malentendu, il y a un classique de la conflictualité cheminote : la gestion par activité. Ce vieux chantier de réorganisation, entamé dans les années 90, consiste à autonomiser les grandes activités (fret, grandes lignes, Transilien). Au-delà du volet financier (réorganisation de l'entreprise en quatre holdings), ce projet à de fortes répercussions sur le terrain : «Les différentes restructurations en cours visent à dédier les cheminots à certaines activités, assure SUD Rail, ou à assouplir la commande du personnel de manière à ce que chacune des activités puisse facilement jongler avec les cheminots.»

Les conducteurs redoutent ainsi que l'organisation de la traction en quatre directions déléguées induise une «dédicace des personnels». Un grief auquel s'ajoute une modification réglementaire qui fera passer de 4 heures à