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Libération

Sous la pression d'un plan de rigueur

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Pour emporter le marché, les Chantiers ont réduit leurs coûts de 15 %.
publié le 15 novembre 2005 à 4h34

Contrairement à la règle de la peau de l'ours vendue avant la fin de la chasse, les Chantiers de l'Atlantique avaient dévoilé en juin l'allure des futurs navires MSC dans le journal interne de l'entreprise. Histoire de regonfler le moral des troupes avant les vacances. Devenue ferme, tombant la veille de l'anniversaire de l'accident de la passerelle du Queen Mary II qui a fait quinze morts, la commande soulage à peine des angoisses de sous-emploi. Avec 3 000 salariés, contre environ 5 000 lors de la construction de QM II, Alstom Marine évite des mesures de chômage partiel, «mais ça ne suffira pas à notre plan de charge», dit le secrétaire de la CFDT, Marc Ménager.

Sous-traitants. Pour arracher la commande à ses concurrents, Alstom a mis en branle un nouveau plan de rigueur, «Marine 2010», visant à réduire de 15 % les coûts de production des paquebots. Pour la double commande italienne, les chantiers comptent par exemple pouvoir réutiliser des bouts entiers de paquebot déjà réalisés. Et puis il y a le volet «achats». «Pour être compétitifs, on part de plus en plus acheter nos matériels en Europe de l'Est ou en Asie. Et on essaie d'associer nos sous-traitants dans une démarche de partenariat», dit Patrick Boissier, le patron d'Alstom Marine. C'est ce qui fait peur à beaucoup de syndicalistes. «Pour les sous-traitants, le message est clair : il faut à nouveau faire de gros efforts, souligne André Fadda, secrétaire de l'USM-CGT qui veille aux traitements des salariés des sous-tra