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Libération
Interview

«Généraliser l'actionnariat salarié»

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publié le 17 novembre 2005 à 4h35

La participation, vieille idée gaulliste, pourrait bien connaître une nouvelle jeunesse. Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée, milite pour une réforme profonde du dispositif existant, qui rendrait obligatoire l'intéressement aux bénéfices à toutes les entreprises, y compris les TPE (très petites entreprises). Plus ambitieux encore, la loi étendrait le principe de l'actionnariat salarié à toutes les entreprises, ainsi que leur représentation dans les conseils d'administration. La majorité UMP renouerait avec le projet que le général de Gaulle avait échoué à instituer par référendum en avril 1969.

Reçu mardi soir à Matignon, avec dix-sept parlementaires du «Comité gaulliste pour la participation», Patrick Ollier assure que Dominique de Villepin appuie son idée et qu'une loi pourrait voir le jour en 2006.

Vous souhaitez relancer le concept de participation. En 2005, n'est-ce pas un peu vieillot ?

Aujourd'hui, la participation est considérée comme une norme technique, une simple ligne dans la comptabilité des entreprises qui distribuent une partie de leurs bénéfices selon un processus compliqué. Mais, à l'origine, c'est un véritable de projet de société, inventé par le général De Gaulle, et qui peut être un véritable projet social pour l'UMP et le gouvernement.

Mais par quels moyens ?

Le concept de participation repose sur trois objectifs : intéresser les salariés aux bénéfices, associer le capital et le travail au travers de l'actionnari