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Libération

Lego cohabitera dans les coffres à jouets canadiens

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Son monopole brisé par la justice canadienne.
publié le 18 novembre 2005 à 4h37

La guérilla des briques en plastique tourne mal pour Lego. La cour suprême du Canada a jugé hier que le numéro un mondial du secteur et inventeur du concept n'en détenait pas le monopole et ne pouvait ainsi empêcher un imitateur de vendre des briquettes. Une victoire pour le Montréalais Mega Bloks, son concurrent, traîné en justice un peu partout dans le monde par le Danois depuis près de quinze ans.

«Force est de constater que le monopole des briques est terminé et que les enfants canadiens peuvent posséder dans leurs coffres à jouets des Mega Bloks et des briques Lego qu'ils utilisent indistinctement pour construire dragons, châteaux ou chevaliers», ont conclu à l'unanimité les magistrats, dans une décision très attendue car rendue dans le pays d'origine de Mega Bloks. La cotation de la firme à la Bourse de Toronto avait même été suspendue dans l'attente de la décision de la cour.

Mega Bloks, n° 2 mondial de la briquette avec 234 millions de dollars de ventes en 2004, pourra donc continuer à vendre ses jouets au Canada, comme elle en a obtenu l'autorisation à plusieurs reprises dans différents pays, dont la France, ces dernières années. Afin de garder le contrôle des chambres d'enfants et de bloquer son concurrent, Lego a tenté de faire reconnaître ses blocs à picots comme marque distinctive, au même titre qu'un logo. Autrement dit, la firme arguait que ses briques étaient aussi emblématiques de son produit que la marque Lego elle-même. Et a affirmé que tout jouet de constru