Hongkong envoyé spécial
Chaque jour, la presse de Hongkong fait monter un peu plus la pression : «Le métro se prépare au scénario-catastrophe», «les bâtiments de Harbour Road s'organisent face à la violence potentielle»... La réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), du 13 au 18 décembre à Hongkong, prend l'allure d'une alerte au typhon protestataire comme cette métropole chinoise autonome encore très «british» n'en a jamais connu. Ces informations alarmistes ont l'art d'agacer Elizabeth Tang, la présidente de l'Alliance populaire de Hongkong (HKPA), une coalition d'une quarantaine d'organisations du Territoire qui organisera les forums parallèles et les manifestations de rue pendant le sommet de l'OMC. «Ces mises en garde sont ridicules et donnent une très mauvaise image de la société civile et des événements que nous préparons. Le moindre incident sera monté en épingle et occultera notre message», déplore cette femme qui est également secrétaire générale de la confédération syndicale hongkongaise (HKTUC).
Redoutables Sud-Coréens. Les inquiétudes se concentrent autour des paysans sud-coréens, qui ont une solide réputation d'actions violentes. Un agriculteur s'est suicidé mercredi lors du forum de l'Apec (sommet Asie-Pacifique) pour protester contre la libéralisation du marché du riz. Un cas similaire s'était produit lors de la réunion ministérielle de l'OMC à Cancún, au Mexique, en 2004, et 1 300 d'entre eux feront le voyage de Hongkong en décembre,