Marseille de notre correspondant
Le front syndical se fissure, mais la grève se poursuit. Au 42e jour de conflit hier, FO et Unsa ont claqué hier la porte de l'intersyndicale à la RTM (Régie des transports de Marseille) et ont appelé leurs adhérents à reprendre le travail. CGT, CFDT et six autres organisations «représentant plus de 75 % du personnel» continuent. Elles n'ont pas obtenu ce qu'elles voulaient dans le «préprotocole d'accord» rédigé par la direction après deux jours de négociations. La CGT se bat toujours «contre la privatisation du tramway». La CFDT veut «l'unicité de la compagnie» et non sa partition entre d'un côté une gestion des bus et métro gardée à 100 % par la régie, et de l'autre le futur tramway confié à une union RTM-Connex (filiale de Véolia, ex-Vivendi).
Pour FO (qui revendique 18 % des salariés de la Régie), pas moyen d'aller plus loin : «Le texte n'est pas satisfaisant, mais il y a une porte de sortie honorable», explique Alain Requenna. Notamment par l'étalement de la retenue des jours de grève sur dix mois. «Maintenant, certains veulent nous entraîner sur le terrain politique, ajoute Requenna. Nous n'irons pas. Nous pensons aux pères de famille qui n'auront rien à la fin du mois.»
Pour l'Unsa (6 % des salariés), Roger Annunziata se satisfait : «On a des garanties écrites. Elles nous conviennent.» Notamment sur le statut des futurs agents du tram. Un autre militant Unsa s'inquiète : «Est-ce qu'on a le droit d'affamer les salariés ? Ce n'est plus du s