Pour Boeing, c'est l'heure de la moisson. Ce week-end, le constructeur américain a engrangé au Moyen-Orient et en Chine deux gros paquets de commandes, laissant loin derrière son concurrent européen Airbus. Dès l'ouverture, hier, du Salon aéronautique international de Dubaï, la firme de Seattle a frappé très fort, en décrochant un énorme contrat pour la principale compagnie du Moyen-Orient, Emirates, qui lui a commandé 42 Boeing 777, pour 10 milliards de dollars. Surtout, parmi les avions commandés se trouvent dix 777 Dreamliner, le nouveau bijou américain, capable de vols très-long-courriers sans escale. Emirates projette de créer une liaison sans escale Dubaï-Houston (Texas).
Du coup, Boeing a réussi à rééquilibrer les choix d'Emirates, jusqu'à présent plutôt favorables à Airbus. L'avionneur européen avait vendu 45 très-gros-porteurs A380, qui sillonnent le ciel de Dubaï en démonstration. Il a, par ailleurs, annoncé la vente de 18 avions plus petits à deux compagnies koweïtiennes.
Mais la déconvenue la plus forte pour Airbus a eu lieu en Chine, samedi. Alors que les compagnies chinoises n'ont commandé que cinq A 380, la visite du président George W. Bush (lire page 11) a été l'occasion d'une rafale de contrats pour Boeing. Huit compagnies, dont Air China, ont passé commande de 70 Boeing 337. Et selon un porte-parole de Boeing Chine, ce ne serait qu'un début, puisque la commande finale pourrait se monter à 150 exemplaires. Avec ce succès, Boeing fait plus que maintenir sa par