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Libération

En difficulté, Renault est contraint à un break en 2006

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Le PDG Carlos Ghosn a confirmé l'absence de nouveau modèle l'an prochain.
publié le 26 novembre 2005 à 4h40

Carlos Ghosn a parlé. Le PDG de Renault a rompu, jeudi, le silence qu'il s'était imposé depuis sa nomination, en mai. La sortie a eu lieu à Séoul, en Corée du Sud, en marge d'une visite de la filiale locale du constructeur, Renault Samsung, dernière étape de la tournée des sites industriels entamée dès son arrivée par le «chasseur de coûts». «Très optimiste pour l'avenir, même si Renault rencontre actuellement des difficultés», Carlos Ghosn n'a pas encore dévoilé son plan stratégique (c'est pour février), mais il a bel et bien annoncé la couleur dans le quotidien Les Echos : «Nous serons sur la défensive en 2006.»

Perte de confiance. Le successeur de Louis Schweitzer avait-il le choix ? Dans un contexte d'effritement des ventes (­ 24 % en octobre), et une semaine après avoir adressé un profit warning (avertissement à la communauté financière esquissant une baisse de 25 % de la marge opérationnelle pour 2005), sa prise de parole était attendue. «Une baisse des ventes, un faible volume de production, des analyses convergentes sur la faiblesse de la gamme Renault et donc une perte de confiance importante ont contraint le PDG à parler, indique pour sa part la CGT Renault. Et le profit warning, qui présente une entreprise un peu en difficulté, va lui permettre par la suite de se présenter à nouveau comme un redresseur.» Fred Dijoux, représentant de la CFDT, confirme : «Il y avait une attente forte, et son entourage avait sans doute mesuré qu'il fallait causer. Mais causer en Corée