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Libération

L'Italie entonne un requiem contre Berlusconi

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Grève générale et choeurs dans les opéras, vendredi, contre les restrictions budgétaires.
publié le 26 novembre 2005 à 4h40

Rome, de notre correspondant.

Verdi, Brahms et Mozart contre Berlusconi. Mobilisés depuis plus d'un mois contre les coupes budgétaires annoncées par le chef du gouvernement, les musiciens et les choeurs des orchestres lyriques italiens ont participé vendredi soir à une grève générale interprofessionnelle de quatre heures convoquée par les trois grandes confédérations du pays (CGIL, CISL et UIL) en exécutant simultanément, dans les opéras du pays, «une messe de requiem» pour la culture : «Il s'agit d'un De Profundis symbolique pour la mort annoncée de toutes les activités du spectacle», ont indiqué les promoteurs de l'initiative.

Maestro. A 20 h 30, le théâtre communal de Bologne devait ainsi résonner des premières notes du Requiem allemand de Brahms, tandis que le San Carlo de Naples et les arènes de Vérone jouaient celui de Mozart. A Rome, sous la direction du maestro Antonio Pappano, les orchestres et les choeurs de l'Académie de Santa Cecilia ­ exceptionnellement réunis avec ceux de la Scala de Milan ­ ont interprété la «messe de requiem» de Giuseppe Verdi, jouée au même moment à Florence, Palerme, Trieste et à la Fenice de Venise. Aux côtés des artistes lyriques, c'est l'ensemble du monde du spectacle et de la culture qui s'insurge contre les économies du gouvernement alors que les subventions culturelles ne représentent que 0,33 % du budget de l'Etat italien.

Déjà, le 14 octobre, les théâtres et les cinémas sont restés fermés pour protester contre un projet de loi de finan