Menu
Libération

Les firmes espagnoles, conquistadors en Europe

Article réservé aux abonnés
Assainis, les groupes ibériques rachètent dans la banque et la téléphonie.
publié le 28 novembre 2005 à 4h42

Madrid de notre correspondant

A l'assaut de l'Europe toutes ! L'acquisition fin octobre de l'opérateur britannique O2 pour 26 milliards d'euros par le géant national des télécoms, Telefonica, confirme que les groupes espagnols lorgnent désormais avec voracité le reste du Vieux Continent. L'Europe de l'Est dans un premier temps et, depuis environ un an, les autres pays européens. Déjà dans les années 1990 et malgré certaines déconvenues ­ notamment en Argentine ­, les grosses cylindrées du pétrole (Repsol), des télécoms (Telefonica), de la banque (BBVA, Santander) ou de l'énergie (Endesa) se sont bien implantées en Amérique latine, disputant même l'hégémonie nord-américaine.

Sans complexes. «Ces anciens monopoles d'Etat privatisés ont gagné en volume, en capital et en capacité de gestion. Désormais sans complexes, elles veulent entrer dans la cour des grands en Europe», estime l'analyste Primo Gonzalez. La première irruption en force, ce fut l'OPA, en octobre 2004, de Banco Santander sur la banque britannique Abbey National pour 13,4 milliards d'euros.

Depuis, d'autres acquisitions ont suivi en chaîne, moins importantes, mais témoignant de l'appétit espagnol, en France tout particulièrement. Celle du groupe d'agroalimentaire Ebro Puleva sur Panzani-Lustucru. Ou celles de constructeurs, profitant d'un secteur en plein boom en Espagne, comme Metrovacesa sur Gecina, ou du catalan Colonial sur la Société foncière lyonnaise (SFL). Signe du dynamisme expansionniste outre-Pyrénées : en