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Libération

Le laboratoire Merck se soigne au plan social

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Le groupe supprime 7 000 emplois et ferme 5 usines dans le monde.
publié le 29 novembre 2005 à 4h42

Que plusieurs médicaments manquent, et c'est la saignée : le groupe pharmaceutique américain Merck, confronté au retrait du marché de son anti-inflammatoire Vioxx l'année dernière et à l'expiration future de certains brevets, a annoncé hier la suppression de 7 000 emplois dans le monde et la fermeture de 5 de ses 35 usines. Au total, le groupe va se défaire de 11 % de ses effectifs d'ici à la fin 2008, dont la moitié environ aux Etats-Unis. Dans le même temps, trois centres de recherche et développement seront fermés. «Il s'agit d'une première étape dans les changements futurs du groupe», a averti le patron Richard Clark, en promettant de donner de nouveaux détails sur sa stratégie le 15 décembre.

Comme la plupart des labos pharmaceutiques, Merck (baptisé MSD en France) est confronté à une baisse de la productivité de sa recherche, avec un nombre plus faible de nouveaux médicaments mis sur le marché pour des investissements croissants. Un handicap accru par le retrait brutal du marché l'année dernière de l'anti-inflammatoire Vioxx, qui comptait pour 10 % de son chiffre d'affaires, après la publication d'une étude pointant des risques d'accidents cardio-vasculaires. Depuis, le groupe fait l'objet de plusieurs milliers de plaintes et a été malmené en Bourse. Richard Clark a ainsi succédé en mai à l'ex-PDG Ray Gilmartin, jugé responsable des déboires du groupe.

Si Clark n'a pas mentionné le Vioxx pour expliquer la restructuration, il a en revanche rappelé que le brevet d'un autre