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Remettre la TVA au menu de Bruxelles

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Hôteliers et restaurateurs réclament toujours la baisse à 5,5 % promise par Chirac en 1995.
publié le 29 novembre 2005 à 4h42

Les restaurateurs se rappellent au bon souvenir de l'Union européenne et du gouvernement français. 3 000 chefs, souvent avec toque et blouse blanche, ont joué toute la journée d'hier à l'opération escargot dans les rues de Paris. L'embouteillage fut monstrueux, et le retentissement médiatique assuré. Vers 15 heures, les avenues étaient bloquées entre la place de la République et Saint-Augustin. Les adhérents de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), dirigée par André Daguin, exigent la baisse de la TVA sur les repas de 19,6 % à 5,5 %. Une promesse du candidat Chirac en 2002, toujours en jachère.

Le 6 décembre, le Conseil des ministres des Finances de l'Union européenne devrait de nouveau étudier la question, qui fait plus que diviser les Européens. Deux solutions sont sur la table. La première émane de la Commission, qui stipule que les Etats membres auraient le droit de faire passer les produits et services d'un taux de TVA à l'autre, à condition que cela ne modifie pas le marché intérieur. Ce qui est le cas de la restauration et de la coiffure (on traverse rarement une frontière pour déjeuner ou se faire couper les cheveux). La seconde, portée par la présidence britannique, dispose que toutes les exceptions déjà en place (comme la réparation et l'entretien dans le bâtiment en France) sont reconduites, et toutes les demandes des 25 membres seraient acceptées. Mais il faut, en cette matière fiscale, une décision à l'unanimité.

C'est pour peser sur cette