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Libération

Une arrivée redoutée par les banques

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publié le 29 novembre 2005 à 4h42

Le feu vert est imminent. Demain, le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (Cecei) examine la demande d'agrément déposée par la Poste pour créer sa banque postale. Il se réunit pour la troisième fois en conclave. La Poste ­ forte de ses 17 000 «points de contacts», dont 13 500 bureaux ­ attend cette bénédiction pour venir piétiner, avec plus de force encore, les plates-bandes des banques. Les pronostics la donnent gagnante. Si le Cecei ne parvient pas demain à se mettre d'accord, il devrait se réunir à nouveau. Selon la loi votée en mai, la Poste a jusqu'au 1er janvier 2006, dernier délai, pour créer sa banque postale. Les banques commerciales (Société générale, BNP...) ou mutualistes (Crédit agricole, Crédit mutuel...) redoutent l'arrivée de ce poids lourd sur le marché lucratif de la banque des particuliers. Ariane Obolenski, directrice générale de la Fédération française des banques et membre du Cecei, mène ouvertement la fronde contre l'agrément. La Poste gère déjà 11 millions de comptes chèques postaux (CCP), et détient 9 % de part de marché dans la banque de détail. Belle performance aussi dans la banque patrimoniale avec 500 000 clients et 76 000 ouvertures de plan d'épargne en action (PEA) en 2004. Elle voudrait conquérir grâce à la banque postale 110 000 «clients patrimoniaux» de plus. Seul son score dans le crédit immobilier fait tache. «Notre objectif, dans un horizon de cinq à dix ans, est de remonter notre part de marché de 4,5