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Libération

L'emploi aidé soulage le chômage

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9,7% des actifs: un taux en baisse de 0,1 point, grâce à une politique plus interventionniste.
publié le 1er décembre 2005 à 4h45

C'est une baisse du chômage qui enchante le gouvernement. Pour le septième mois consécutif le chômage a baissé de 0,1 % en octobre, s'établissant désormais à 9,7 % de la population active. Ce qui représente130 000 personnes en moins dans les statistiques depuis avril. Seulement, comme toujours, ces chiffres sont à manier avec de grandes précautions. De fait, cette baisse n'est pas à mettre au compte de la croissance ou de la création d'emplois en France. Selon les appréciations de l'Insee, au troisième trimestre 2005, seulement 8 500 emplois ont été créés par le secteur concurrentiel. Alors, où sont donc passés les chômeurs manquants ? Dans le secteur aidé, qui a retrouvé les faveurs de la droite qui avait durement taillé il y a un an dans les CES et autres dispositifs de retour à l'emploi. En vertu d'un principe : le seul moyen de lutter contre le chômage est de faire confiance aux entreprises et au retour de la croissance.

Points noirs.

Au mois d'août, le gouvernement a changé son fusil d'épaule, en mettant un coup d'accélérateur au plan de cohésion sociale. Renouant avec une politique d'interventionnisme de l'Etat et des collectivités locales, voire de «traitement social du chômage», un terme pourtant réfuté par le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo. On assiste au retour des emplois-jeunes dans l'Education nationale, des contrats aidés de retour à l'emploi, voire de la possibilité de cumuler RMI et travail à temps partiel. «Reste à transformer ces emplois en