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Libération

L'expansion maritime de Dubaï accoste en Angleterre

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publié le 1er décembre 2005 à 4h45

Londres de notre correspondante

C'est un symbole de la puissance maritime britannique, dont l'histoire fut associée à l'empire colonial. Pour autant, c'est à peine si les Britanniques versent une larme sur la probable acquisition de P&O par Dubai Ports World (DP World). Le groupe maritime, dont le siège est à Londres, a accepté mardi l'offre de rachat de DP World d'une valeur de 3,33 milliards de livres (4,87 milliards d'euros). Les Anglais n'ont pas la fibre nationaliste, ni le culte des champions nationaux quand il s'agit de parler business. Ils prêchent l'ouverture économique et viennent d'assister à plusieurs opérations sans broncher, comme l'offre de rachat du réseau de téléphonie mobile O2 par le géant espagnol Telefonica. Sir John Parker, président de P&O, a juste regretté ce qu'il estime être une trop faible valorisation des fleurons britanniques, qui en font des proies faciles.

Pertes. Fondée en 1837, P&O a subi ces dernières années de fortes restructurations. Il y a encore cinq ans, le groupe avait un secteur croisières, un autre sur le transport de marchandises par conteneurs. Les croisières ont été vendues en 2000. L'activité du transport par conteneurs a été cédée avant l'été. Les ferries de P&O, emblèmes le plus connu de part et d'autre de la Manche, ont aussi subi une restructuration. Plusieurs lignes entre France et Grande-Bretagne ont été fermées (Cherbourg-Portsmouth, Le Havre-Portsmouth). La liaison Calais-Douvres comptait huit navires, elle n'en compte plus