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Libération

OMC : la voix de Bruxelles expliquée aux journalistes

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La Commission a organisé une session pour «faire passer son message».
publié le 2 décembre 2005 à 4h47
(mis à jour le 2 décembre 2005 à 4h47)

Bruxelles envoyé spécial

Non, tous les journalistes n'ont vraiment pas tout compris. Car oui, l'Europe, qui a «montré la voie», est «le meilleur ami» des pays pauvres. Oui, ses «offres» sur l'agriculture sont «exceptionnelles». Oui, l'Europe, plus gros bloc commercial, fait des envieux, et il serait assez judicieux de ne pas se laisser «intoxiquer» par le grand rival (américain), les grands pays émergents (Brésil) ou des ONG mal embouchées. La Commission européenne tente de colmater les larges brèches de sa comunication qu'elle juge elle-même défaillante...

Haute voltige. Elle avait donc convié, mardi, à une séance de rattrapage/recyclage «tous les journalistes européens accrédités» pour le sommet de l'OMC, du 13 au 18 décembre, à Hongkong. Motif, selon un chargé de communication: «Faire mieux passer le message» du commissaire européen au Commerce, le Britannique Peter Mandelson. L'exercice s'est révélé de haute voltige. David O' Sullivan, nouveau patron de la DG Commerce, a ainsi assuré que la Commission «souffrait» d'un «déficit» de «présentation extérieure» des «dissensions internes» des pays membres sur la PAC. Au lieu de se livrer à «un lynchage médiatique», selon Mandelson, la presse ferait mieux de loucher sur les Etats-Unis. «Nos propositions sont réalistes, les leurs purement tactiques», a expliqué un expert agricole, avant de détailler, par exemple, les «85% d'aide alimentaire» constitués de surplus quand l'UE, elle, «donne du cash.» Et Mandelson de lâcher: «Nous, on