Plus de dix séances après la mise sur le marché d'EDF, le cours de l'électricien se situe toujours en dessous de son prix d'introduction de 32 euros. Il était à 31,74 vendredi soir. L'opération risque maintenant de devenir le symbole d'un ratage du gouvernement. Un constat paradoxal alors que plus de 4,5 millions de Français ont été convaincus d'acheter des titres de l'électricien français. Cependant, le choix du ministère de l'Economie de fixer à un cours élevé le prix de l'action contre l'avis de tous les analystes a entraîné un vent de spéculation à la baisse sans précédent.
Perte. De nombreux intervenants sur le marché ont accusé les hedge funds (fonds spéculatifs) et indiqué que les banques clientes d'EDF ont été obligées de faire du soutien de cours afin que le titre ne s'effondre pas. Selon le Canard enchaîné de mercredi, l'Autorité des marchés financiers (AMF) serait même en train de mettre son nez dans le dossier. Enfin, selon nos informations, voilà maintenant que de nombreux courtiers ont décidé d'interdire à leurs clients de vendre à découvert l'action EDF (lire ci-dessous). Certains particuliers, qui avaient déjà débuté cette opération, ont alors été obligés de solder leur position, en rachetant les actions. Avec souvent une perte importante à la clé.
Du coup, les petits actionnaires hurlent. «Comment faire monter le cours d'une action ? nous a écrit un petit porteur. Il suffit d'en empêcher la vente !» Et de raconter : «Client de plusieurs courtiers, dont Cor