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Libération

La SNCF a changé d'iDTGV

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publié le 3 décembre 2005 à 4h49

La grève cheminote du 22 novembre a tourné au fiasco, mais les syndicats en sont revenus avec le scalp de l'iDTGV. La filiale de la SNCF, qui a fait rouler en décembre 2004 la «première rame de TGV privée» (dixit la CGT) entre Paris et Toulon, sera dissoute et réintégrera la SNCF, accompagnée de sa petite dizaine de salariés. Le tout moins d'un an après la création de la filiale, qui fêtera mardi son premier anniversaire et le lancement de nouvelles destinations (Paris-Bordeaux-Toulouse le 23 janvier et Paris-Nice le 3 avril). Cette concession obéit aux lois subtiles des négociations à la SNCF. Après l'échec cuisant de la mobilisation cheminote, la direction de l'entreprise ­ histoire de ne pas laisser la CGT, son syndicat majoritaire et principal interlocuteur, perdre complètement la face vis-à-vis de la base ­ a fait quelques gestes. Dont le rapatriement de l'iDTGV au sein de sa maison mère. Ce faisant, la SNCF a aussi réparé ce qui ressemble après coup à une grosse maladresse.

Vitrine «hype». Lancé il y a un an pour rénover l'image du TGV, l'iDTGV a surtout réussi à cristalliser toutes les angoisses des syndicats cheminots. Le produit, qui doit être une «expérimentation», répond à plusieurs objectifs : attirer une clientèle nouvelle sur le trajet Paris-Marseille (si possible en la piquant à l'aérien) en faisant rouler un train «réinventé». Idée maligne, la rame de l'iDTGV est accolée à une rame TGV classique, et ce pour un aller-retour par jour. Le produit, qui doit aussi