En France aussi, on aime la mûre (blackberry en version originale) : au vu de la courbe de progression de leurs services de données mobiles, et notamment celui offert par le Blackberry, les opérateurs de téléphonie mobile nationaux se délectent. Connexions nomades à l'Internet ou aux réseaux d'entreprises, échanges d'e-mails par la voie des airs font fureur dans l'Hexagone, dopés par les progrès des réseaux de communication mobile. Chez Orange, le nombre d'utilisateurs de Blackberry depuis son lancement début 2004 a ainsi doublé chaque année, se limitant toutefois aujourd'hui à 20 000. «Surtout de grandes entreprises, et l'usage du Blackberry est réservé à des cadres dirigeants, précise-t-on chez la filiale de France Télécom. Mais, comme c'est un produit ultramédiatisé, il se détache de nos autres offres d'e-mail mobile.»
Valorisation. Quasi confidentiel en France l'an dernier, le Blackberry reste donc un produit haut de gamme. Des appareils encore assez chers (environ 50 euros avec abonnement) et une option «e-mail» qui augmente en moyenne de 30 euros l'abonnement mensuel ne le destinent pas aux particuliers. C'est donc l'outil de valorisation ultime pour les top managers, celui qu'on dégaine au briefing pour le poser bien en vue sur la table. Dans ce rôle, il s'est substitué au téléphone portable, banalisé, dont les sonneries intempestives en réunion constituent désormais la honte suprême. Nettement plus classe de laisser vibrer son petit galet noir à chaque arrivée d'un e-