Montpellier intérim
Les ex-métaux de la CFDT de l'Hérault ne font pas les fanfarons. «Si on part, ce n'est pas de gaîté de coeur», reconnaît Jean-Claude Arfelix, secrétaire adjoint du syndicat de la métallurgie dans le département. Un syndicat passé en un week-end de la CFDT à la CGT. Réunis en congrès samedi à Montpellier, les délégués des sections syndicales se sont prononcés à 66,55 % des mandats pour la désaffiliation de la CFDT et l'adhésion à la CGT.
Mauvais souvenir. Seize sections syndicales sur vingt-cinq étaient présentes, dont la plus grosse, celle d'IBM, avec qui est né le syndicat CFDT de la métallurgie de l'Hérault dans les années 70. A elle seule, elle regroupait onze délégués détenant plus de la moitié des mandats qui se sont exprimés «pour» rejoindre la CGT. La seconde section d'entreprise en taille derrière IBM, celle de Profils Systèmes, avec quatre délégués, s'est aussi prononcée pour. Au final, «ce sont environ 300 adhérents sur 450 qui vont venir avec nous», espère Michel Perraud, secrétaire du syndicat. Ce dernier partage avec Jean-Claude Arfelix le même mauvais souvenir : tous deux ont été suspendus de leurs mandats de représentants syndicaux auprès de la direction générale d'IBM par la fédération CFDT de la métallurgie en avril. IBM était alors en plein plan social (Libération du 12 mai) et cette décision venue d'en haut fut très mal vécue. C'est d'ailleurs l'une des raisons du divorce ou «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», préfère dire Mich