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«On ne fait que ça, attendre»

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Cynisme et exaspération, hier au congrès des restaurateurs à Toulouse.
publié le 7 décembre 2005 à 4h50

Toulouse de notre correspondant

C'est dit en châtiant plus ou moins son langage. Cela va d'«attendre, toujours attendre» à «on se le fait encore mettre». Mais les congressistes de l'Union des métiers et des industries hôtelières (Umih) réunis hier à Toulouse partagent la même analyse : le report à plus tard de la décision de l'Europe de leur accorder la TVA à 5,5 % est une «très mauvaise nouvelle». Deuxièmement, ils n'en sont «pas surpris».

«C'est l'hypocrisie du gouvernement qui nous tient un discours et un autre à ses amis de la Commission européenne.» Propos saisis à la volée à l'entrée de la salle des congrès. Pas de grandes phrases guerrières, beaucoup de cynisme ou de désillusion. André Daguin, le président de l'Umih, lui, s'interroge sur l'attitude la «plus efficace» à tenir : «S'énerver tout de suite et tout fiche par terre ou attendre encore un peu jusqu'au 15 décembre ?» Il se console en calculant que Chirac et ses ministres ont beaucoup plus à perdre que lui : «Si le refus de la TVA à 5,5 % est maintenu, ce sera compris comme une mauvaise manière faite à des gens laborieux. Les congressistes n'oublieront pas.» «C'est très clair, reprend Vincent Sciré, le vice-président national de la Restauration française. Dans le cas où tout est fichu, on les plombe en 2007.»

Son voisin aveyronnais ne veut pas croire que cela soit si mal engagé : «Cette histoire de TVA à 5,5 % ne remet pas l'Europe en cause. La Commission dit elle-même que le principe de subsidiarité peut s'appliqu