Cela fait plus de deux ans, que ces deux-là (Thales et DCN) se tournent autour, avec des projets d'union dans le militaire naval. Mais sans jamais réussir à publier les bans. Cette fois, il semble que l'on touche le bout d'une saga politico-industrielle un peu fastidieuse. Hier, plusieurs sources proches du dossier confirmaient l'information révélée par la Tribune. Jeudi prochain, les deux groupes devraient annoncer à l'occasion d'un comité central d'entreprise leur projet de rapprochement, qui doit aboutir à l'entrée de Thales dans le capital de DCN (société de droit privé détenue à 100 % par l'Etat, qui fabrique sous-marins et navires militaires) à hauteur de 25 %. En échange, le groupe d'électronique de défense (ex-Thomson-CSF) apporte sa petite activité française (environ 300 personnes) de maîtrise d'oeuvre dans les activités navales. Et le paiement d'une soulte dont l'enveloppe serait en discussion.
On est loin du projet de fusion évoquée l'année dernière. A l'époque, les deux entreprises négociaient une vraie mise en commun de leurs activités navales. Mais l'affaire a été torpillée de toutes parts. D'abord par Alcatel, principal actionnaire de Thales, qui n'avait aucune envie d'aller construire du bateau militaire. Ensuite par EADS, la maison mère d'Airbus, qui rêvait d'absorber Thales et qui n'avait aucune envie d'avoir la DCN dans les pattes. Le gouvernement ramait, lui, pour soutenir ce projet avec l'idée de créer un acteur français dans la perspective d'un rapproche