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Libération

Ça spécule sur les bulles

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publié le 10 décembre 2005 à 4h54

Champagne pour les uns, soupe à la grimace pour les autres. Alors que le Bordelais et les vins du Midi sont de nouveau au bord de la crise de nerfs (lire ci-contre), le vignoble champenois fait carton plein auprès des investisseurs et dans les grandes maisons de spiritueux. Ces derniers mois, les gros deals ou les promesses de bonnes affaires pétillent comme les bulles des meilleurs crus. Normal, les Français restent les premiers buveurs planétaires avec 180 millions de bouteilles englouties l'an dernier, selon l'Union des maisons de Champagne, loin devant les Britanniques (29,3 millions de bouteilles) et les Américains (18 millions).

Repositionner. Vendredi, par exemple, la maison Lanson International, filiale du très discret groupe Marne et Champagne (numéro 2 français derrière LVMH et son Moët et Chandon), a confirmé la prochaine cession de l'ensemble du groupe à la société d'investissements Butler Capital Partners pour un montant tenu soigneusement secret. «Le champagne est un produit français à présence mondiale. J'ai l'intention de repositionner et de relancer Lanson, notamment en Angleterre où il est numéro 2», explique Walter Butler à Libération. De quoi soulager la Caisse d'épargne qui avait pris l'an dernier 44 % de Lanson International à l'occasion d'une augmentation de capital qui a permis de sauver la maison (10 millions d'euros de pertes pour 240 millions de chiffre d'affaires). Et tant pis si Butler ­ un pur financier qui vient de revendre le traiteur Flo et a