New Delhi de notre correspondant
Dilip Chenoy, à la tête de la Société indienne des constructeurs automobiles (Siam), représente une industrie qui, l'an dernier, a vendu 7,89 millions de véhicules (dont 1,06 million de voitures particulières), soit la quasi-totalité du marché automobile indien, bien protégé. Avec des droits de douane sur les voitures neuves de 60 %, voire 100 % pour les véhicules d'occasion, les importations restent limitées aux voitures de luxe. Sans compter qu'il faut ajouter à cela des droits de douane additionnels (entre 16,3 % et 24,5 %), et, depuis l'an dernier, une taxe de 2 % destinée à financer les réformes de l'Education nationale. Afin de contourner l'obstacle, tous les grands constructeurs internationaux ont implanté des unités de production ou des chaînes de montage, les taxes sur les pièces détachées et les voitures partiellement assemblées n'étant, elles, que de 15 %. A l'exception notable des Français PSA, par exemple, s'est retiré d'Inde après une tentative infructueuse , qui souhaitent donc une baisse des droits de douane.
«Pays ouvert». A Hongkong, la semaine prochaine, Dilip Chenoy compte bien réclamer l'application du «traitement spécial et différentiel» prévu pour les pays en développement dans le cadre du cycle de Doha, amorcé en 2001. «Doha est censé être le cycle du développement, on ne peut pas nous demander les mêmes concessions qu'aux pays développés, martèle-t-il. Nous sommes déjà l'un des pays les plus ouverts, car beaucoup d'a