Menu
Libération

Pour l'Europe, c'est donnant donnant

Article réservé aux abonnés
Les constructeurs veulent accéder aux pays émergents contre des efforts sur l'agriculture.
publié le 10 décembre 2005 à 4h54

Une ouverture substantielle des marchés émergents aux produits automobiles contre des concessions en matière agricole : c'est le deal dont rêvent gouvernements et constructeurs européens. Si l'agriculture occupera le devant de la scène à Hongkong, les biens industriels constituent l'essentiel du commerce mondial, soit 85 %. Au premier rang desquels l'automobile, avec environ 10 %. «C'est un des secteurs sur lesquels on se concentre, indique-t-on au ministère du Commerce extérieur. Ces industries ont besoin de nouvelles opportunités, et l'ouverture de marchés tiers est fondamentale.»

Dans le cadre de son entrée à l'OMC, la Chine va abaisser, en janvier, ses tarifs douaniers sur l'automobile à 25 %. Mais l'Inde ou le Brésil ne semblent pas disposés à diminuer leurs «pics tarifaires» pouvant avoisiner les 35 %. Tout comme la Thaïlande, où ils s'élèvent à 80 % sur certains modèles. «Il est normal que les 49 pays les plus pauvres définis par l'ONU bénéficient de conditions particulières, explique-t-on à l'Association des constructeurs européens d'automobiles. Mais les pays émergents qui ont une industrie automobile développée, comme le Brésil ou l'Inde, doivent baisser leurs tarifs douaniers.» L'objectif est de parvenir à une formule dite «suisse», qui plafonnerait les tarifs douaniers des pays développés à 10 %, contre 15 % pour les émergents.

«Obtenir un abaissement des barrières pour l'accès aux marchés de ces pays offrira la chance d'obtenir des gains à l'exportation qui compen