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Libération

RER : la CFDT flingue la grève à l'heure de la reprise

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Chérèque critique les actions syndicales «qui pénalisent les usagers».
publié le 15 décembre 2005 à 4h59

SUD-Rail, la CGT et la Fgaac sont allés dans le mur ? Vive la CFDT ! Faisant le bilan de l'échec du conflit du RER D, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a estimé hier sur LCI que les syndicats «devaient réfléchir à leurs modes d'action dans les services publics» pour ne pas se «couper de la population». Si le patron de la CFDT a l'apparente courtoisie d'intégrer sa boutique dans l'introspection qu'il appelle, le propos ressemble fort à la condamnation d'un mouvement auquel la CFDT cheminote ne participait pas, ajoutant : «Nous ne pouvons pas continuer à avoir des actions qui pénalisent les usagers.»

«Discrédit». Chérèque avait déjà donné de la voix à la suite de la grève nationale du 22 novembre ­ dont la CFDT n'était pas non plus ­, qui s'était soldée par un bilan mitigé. Comparant la prime obtenue par les syndicats à l'issue du conflit (120 euros) au gain de l'accord d'intéressement à la SNCF (160 euros) signé par la CFDT ­ rendue caduque par l'opposition de la CGT ­, il déclarait : «A la SNCF, nous avons démontré que nous pouvions obtenir davantage par la négociation que par la grève.» Et d'en rajouter une louche en évoquant la grève des traminots marseillais, menés par les cégétistes : «Ce n'est pas normal qu'une grève dure quarante-six jours. Peut-on défendre les services publics en bloquant si longtemps tous les usagers ?» Ce à quoi Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, avait rétorqué sèchement, estimant que Chérèque avait «dérogé à un code de b