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Libération

Bosch France veut maintenir l'emploi grâce aux 40 heures

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L'idée de la direction : augmenter la durée du travail sans hausse de salaire.
publié le 16 décembre 2005 à 5h00

Les 10 400 salariés de Bosch France ne travaillent pas assez, il faudrait les faire revenir aux 40 heures hebdomadairesŠ Une pensée de leur PDG, Guy Maugis, déclarant mercredi que la direction «envisage de négocier un retour aux 40 heures», c¹est-à-dire à la durée légale du travail en 1981, pour les 21 usines de la branche française de l¹équipementier automobile allemand. Il y a moins de dix-huit mois, les 800 salariés de l¹usine Bosch de Vénissieux (Rhône) acceptaient de passer de 35 à 36 heures au même tarif, sous la menace d¹un transfert d¹activité en République tchèque.

«Comment faire autrement pour maintenir la compétitivité d¹un outil industriel en France, alors que nos clients nous demandent des réductions de prix de l¹ordre de 3 % par an ?», s¹interroge Guy Maugis, qui a confirmé hier son annonce aux syndicats lors d¹un comité d¹entreprise.

«Test». De quoi les inquiéter : ce qui est présenté par la direction comme une simple piste de débat ressemble fort à un remake national de la négociation de juillet 2004 à Vénissieux. «S¹il n¹y a rien à annoncer, on ne communique pas. Là, ça ressemble à un test, s¹agace Bernard Fillonneau, responsable syndical national CFDT. L¹accord de Vénissieux était spécifique. On l¹assume totalement parce qu¹il a réellement préservé l¹emploi et que les investissements prévus ont été faits. Il n¹est pas question de le généraliser alors qu¹il n¹y a aucun projet industriel.»

Principal signataire de l¹accord de 2004, l¹organisation est passée, dep