Après l'annonce par le manufacturier de pneus de son retrait de la Formule 1 à l'issue du Championnat du monde 2006, Frédéric Henry-Biabaud, le tout nouveau directeur de Michelin compétition, s'explique sur les motivations et les implications de cette décision.
Pourquoi se retirer de la Formule 1 ?
Nous sommes passionnés de sport, et nous aimons la F1. Mais un certain type de F1. Or nous nous sommes aperçus que, depuis quelque temps, le recours à un manufacturier unique était inéluctable. Et à notre avis, cela ne correspond plus réellement à ce qu'un manufacturier qui s'engage en sport automobile doit faire : se mettre en compétition avec d'autres fabricants, mettre à disposition des écuries les meilleures technologies possibles, et les confronter entre elles.
Pour les constructeurs comme pour les équipementiers, la F1 est, par excellence, le lieu de démonstration d'un avantage technologique. S'en priver n'est-il pas dommageable pour votre image ?
A partir du moment où vous participez à la compétition, l'intérêt est de démontrer que votre produit est le meilleur. Il s'agit moins d'une recherche de notoriété que d'une démonstration de la supériorité du produit. Et si nous sommes le seul manufacturier pour la F1, est-ce que ça va vraiment valoriser notre produit ? Une telle vitrine n'aurait pas le même intérêt, beaucoup plus faible que dans un contexte de réelle compétition. La visibilité de la marque Michelin qu'on aperçoit sur la casquette du premier sur le podium a beaucoup plu