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Libération

Dans le CAC par la petite porte

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Le titre EDF, qui a intégré hier l'indice vedette, stagne depuis son introduction.
publié le 20 décembre 2005 à 5h03

Entre EDF et la Bourse, ce n'est décidément pas une histoire d'amour. Hier, le titre de l'électricien français a fêté son intégration dans le CAC 40 par une baisse de 0,42 %. Il cotait 32,70 euros en fin de séance. Cette entrée dans l'indice vedette de la Bourse de Paris était pourtant attendue par certains opérateurs comme un signal fort de hausse. La plupart des gérants de fonds sont en effet obligés d'acheter toutes les valeurs faisant partie du CAC 40.

Collé. Mais depuis le premier jour d'introduction, le titre est collé par le trop haut niveau de valorisation retenu par le gouvernement. Un choix effectué pour ne pas être accusé de brader EDF à vil prix. Mais qui devrait finalement se retourner contre l'électricien. Au lieu des 7 milliards attendus, la mise en Bourse sous forme d'augmentation de capital n'a fait entrer que 6,35 milliards d'euros dans les caisses d'EDF, a annoncé l'électricien la semaine dernière.

Explication : les banques introductrices n'ont pas exercé la totalité de l'«option de surallocation» (ou greenshoe), qui était applicable jusqu'au 15 décembre. Un dispositif qui donne la possibilité aux banques de proposer à leurs clients plus de titres que l'augmentation de capital n'en prévoit. Deux possibilités se présentent alors. Soit la banque exerce son option et crée de nouveaux titres EDF. Soit elle profite d'un cours bas et rachète sur le marché des actions existantes. Ce qui a pour effet de soutenir le prix de l'action.

Intervention. Et c'est justement c