L'année 2006 de Smart durera six mois. Hier, la CGT a confirmé l'information révélée par le Figaro : les chaînes d'assemblage de l'usine de Hambach (Moselle) de Smart (marque du groupe DaimlerChrysler) seront arrêtées pendant vingt-cinq semaines l'année prochaine (dont cinq semaines de vacances d'été). Principale raison à cela : des ventes calamiteuses des deux modèles actuels (la deux-places «ForTwo» et la quatre-places «ForFour»). Seule petite note d'espoir, le groupe a annoncé profiter de ces arrêts répétés pour réaliser les investissements nécessaires pour lancer la fabrication, fin 2006, du successeur de la «For-Two». Patrice Wilhelm, le secrétaire du comité d'entreprise et délégué syndical CGT, a précisé que la production était d'ores et déjà arrêtée depuis le 2 décembre dans l'usine, et ce jusqu'au 3 janvier, «pour modifier l'installation en vue du lancement du prototype 451, le successeur de la ForTwo». Grâce à l'accord de pluriannualisation du temps de travail, cette inactivité ne se soldera pas par du chômage technique : les 100 heures de repos forcé de 2006 seront récupérées en 2008.
Depuis 1998, date du lancement de la «ForTwo», Smart n'a pas gagné un euro. Alors que le groupe DaimlerChrysler traverse les pires difficultés, l'ardoise totale de Smart (3,5 milliards d'euros) fait craindre le pire. Après un plan de réduction des coûts en avril 2005 (700 suppressions d'emplois) puis l'abandon, en novembre, de la production de son «roadster», la marque n'a plus que son