Google et AOL font toile commune sur l'Internet. Le leader mondial des moteurs de recherche va prendre 5 % du capital de la division Internet de Time Warner pour 1 milliard de dollars (850 millions d'euros). Annoncé mardi soir, l'accord qui doit être approuvé par le conseil d'administration du groupe de médias américain vient renforcer un premier partenariat noué en 2002 autour de la publicité en ligne. Il permet à Google de distancer un peu plus Microsoft et son portail MSN dans la recherche en ligne alors même que le géant du logiciel cherchait depuis plus d'un an à s'allier avec AOL. D'après les dernières mesures d'audience de Nielsen/NetRatings, l'ensemble Google-AOL devrait représenter 55 % du marché de la recherche en ligne (48 % pour Google et 7 % pour AOL) là où MSN capte 11 % environ des requêtes. Stratégique et financier, cet accord illustre l'importance vitale du contrôle de l'accès aux contenus afin de générer davantage de trafic et donc davantage de revenus publicitaires à l'ère du presque tout gratuit de «l'Internet 2.0», comme on l'appelle outre-Atlantique. Décryptage de cette alliance.
Pourquoi Google a-t-il besoin d'AOL ?
Le modèle économique de Google est basé quasi exclusivement sur la publicité, qui lui a rapporté 3,2 milliards de dollars en 2004. Il dispose de deux leviers. D'abord, via l'incrustation de liens sponsorisés payants sur son propre site, en rapport avec les requêtes des internautes (si l'on tape «foulard», des sites de vendeurs de foul