Le débat sur le droit d¹auteur et les droits voisins dans la société de l¹information s¹annonçait rock¹n roll, il se révèle carrément punk, avec un ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, secoué par l¹opposition, mais aussi par une partie de sa majorité, lors des prémices de l¹examen de la loi à l¹Assemblée nationale. Dès mardi et encore hier, RDDV a joué la bonne foi, fustigé «l¹illusion du tout gratuit» sur l¹Internet, dénoncé les «caricatures», les «fantasmes» et la «désinformation» sur la première réforme importante du droit d¹auteur en France depuis vingt ans.
Non, il ne veut pas supprimer la «copie privée» ni le droit de «partager sa passion» en légalisant les systèmes anticopie DRM (Digital Rights Management) axe central de cette loi qui visent à brider la duplication des ¦uvres numériques pour juguler la piraterie. Non, il n¹est pas le ministre de la «croisade répressive» contre les internautes, car il propose un amendement établissant une «réponse graduée» (e-mail d¹avertissement, puis lettre recommandée et enfin amende) plutôt que le tout pénal jusque-là en vigueur.
Mais, non plus, il ne parvient pas à convaincre plusieurs dizaines de députés de «l¹équilibre» d¹un texte dont les faiblesses sont fustigées à la tribune. Sur la copie privée, c¹est le député UMP du Tarn Bernard Carayon qui dénonce un «texte pas clair, à tel point que le rapporteur a dû préciser que le nombre de copies autorisées ne pourrait être inférieur à un». Nul étonnement, car les fo