Menu
Libération

Sursis pour la compagnie aérienne brésilienne Varig

Article réservé aux abonnés
Les créanciers ont approuvé un plan de redressement et évitent ainsi la mise en faillite.
publié le 23 décembre 2005 à 5h05

São Paulo de notre correspondante

En approuvant, lundi, le plan de redressement de Varig, les créanciers de la plus grande compagnie aérienne d'Amérique latine l'ont sauvée de la faillite. Ils ont ainsi précédé de deux jours la décision de la cour des faillites de New York de suspendre jusqu'au 13 janvier la saisie de 40 appareils pour cause d'impayés. Depuis juin, Varig est en «récupération judiciaire», un dispositif légal qui la met à l'abri de ses créanciers pendant six mois, le temps de se remettre à flot.

Recettes. Fondée en 1928, la compagnie brésilienne traverse une crise financière structurelle profonde, où l'entreprise doit faire face à «des coûts trop élevés, notamment en personnel, et à la montée de la concurrence», note Antonio Prado, consultant. Varig n'est plus que numéro 3 sur le marché domestique, mais détient encore plus de 77 % des vols internationaux. Détenue en grande partie par le gouvernement, sa dette se monte à 7,7 milliards de reais (2,7 milliards d'euros). Avec la hausse du prix du carburant et la valorisation du real, qui affecte des recettes largement libellées en devises, ses pertes ont atteint 274 millions d'euros entre janvier et septembre, près du triple de l'an dernier à la même période. Et 15 de ses 75 appareils sont cloués au sol, faute d'argent pour leur maintenance...

Le plan de sauvetage de la compagnie inclut la baisse des coûts, la conversion de ses dettes en actions dans des fonds d'investissement et l'entrée de nouveaux investisseurs. L