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Libération

Dernière bataille pour le nickel calédonien

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Le groupe français Eramet a tenté de bloquer au tribunal la cession de la mine au groupe canadien Falconbridge.
publié le 27 décembre 2005 à 5h08

Eramet a jeté hier ses derniers arguments dans sa bataille pour récupérer la mine de Koniambo, en Nouvelle-Calédonie. Devant le tribunal de grande instance de Paris, le groupe français, maison mère du groupe minier historique de la Nouvelle Calédonie, la Société le Nickel (SLN), a tenté de bloquer la cession de cette mine à l'association de la Province nord de la Nouvelle-Calédonie et du groupe canadien Falconbridge.

Usine. «Ces gens (Falconbridge, ndlr) ne sont pas capables de dire qu'ils prennent l'engagement irrévocable de construire l'usine du nord», plaidait hier Jean-Pierre Martel, avocat d'Eramet, accusant le groupe canadien de «finasser» et «de jouer au plus malin pour ne pas prendre d'engagement».

En avril 1998, pour assurer le développement économique de la Province nord, dirigée par les indépendantistes du FLNKS, et assurer la paix sociale et civile, les «accords de Bercy» avaient prévu de permettre à Falconbridge d'exploiter le site de Koniambo, un des meilleurs gisements de nickel du monde. La propriété des titres miniers avait été reprise à la SLN, en échange du petit massif de Poum. Mais Falconbridge devait apporter avant la fin de l'année 2005 la preuve qu'il construirait bien une usine de transformation de nickel d'une capacité de 60 000 tonnes par an. De quoi donner du travail à 2 000 personnes environ, directement ou indirectement. Or Falconbridge s'est longtemps fait tirer l'oreille pour fournir des garanties, et n'a pas encore publié une «décision irrévoca